« Le courage, pour un avocat, c’est l’essentiel, ce sans quoi le reste ne compte pas : talent, culture, connaissance du droit, tout est utile à l’avocat. Mais sans le courage, au moment décisif, il n’y a plus que les mots, des phrases, qui se suivent, qui brillent et qui meurent. Défendre, ce n’est pas tirer un feu d’artifice. »
1972, nous sommes à Clairvaux, et nous assistons à la condamnation à mort de Claude Buffet et Roger Bontems.
L’avocat de Bontems se nomme Robert Badinter, et il est secondé par Philippe Lemaire.
Bontems-Buffet, un couple de noms avec la charge médiatique qui en découlera.
Robert Badinter raconte le procès, la mutinerie dans la prison de Clairvaux, le meurtre d’un gardien et d’une infirmière par deux détenus : Bomtems, Buffet.
Buffet a avoué le meurtre du gardien mais accuse Bontems de celui de l’infirmière. D’une maîtrise parfaite, désireux de mourir, il semble vouloir entraîner Bontems à tout prix.
Badinter pourtant, fait la démonstration que Bontems n’a pas pu égorger la femme, avis d’expert et témoignages à l’appui. On a l’impression que jusqu’au bout il aura cru à une issue positive pour son client. D’abord relaxé par le jury, puis cassation, enfin grâce présidentielle.
Aucun suspens, nous connaissons tous la fin. Badinter laisse supposer que si, pour la première fois dans l’Histoire de la République, le chef de l’Etat n’a pas exercé son droit de grâce, c’est sous la pression de la rue, des médias, voire du contexte politique.
Nous assistons ici à la genèse du combat de Robert Badinter pour l’abolition de la peine de mort.
Une plume sans fioriture mais d’une justesse intime.
Lire pour savoir.
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