« Je marche dans ce matin d’automne qui sent la rentrée, l’odeur verte des bogues encore fraîches et celle, très douce, de l’écorce brillante des marrons. C’est un matin d’enfance, mélancolique et ondoyant. Il se met à pleuvoir, je n’ai pas pris de parapluie, et en deux minutes c’est une pluie de cinéma, fracassante, les caniveaux bouillonnent, j’entre dans le premier café de la rue, je suis trempée, égarée dans ce quartier que je ne connais pas, à l’autre bout de la ville. Il y a trois personnes au comptoir, je m’assieds au fond. Mes vêtements fument de vapeur, j’ouvre mon ordinateur. Sans y penser, j’entre le nom de ta maladie dans le moteur de recherche. Jusqu’ici je n’ai jamais eu le courage de le faire. »
Coup de cœur absolu !!
Je suis très émue à l’idée de vous parler de cette lecture … @jolyconstance69 votre plume m’a foudroyé le cœur et votre histoire restera gravée dans mon âme
Jacques est professeur d’italien passionné, il rencontre Lucie, traductrice. Ils vont s’aimer et auront une petite fille Constance.
Jacques est prisonnier de ses pensées, de ses ressentis, de ses attirances, et de ses émotions. Il ressent des élans voraces vis à vis des hommes. Il s’en cache, il se tait. Il ne faut pas le révéler, alors la vie avance tout doucement. Et puis il rencontre un homme qui le révèle … C’est l’explosion dans se tête, dans son cœur et dans son corps ! Oui, Jacques est homosexuel…
Nous parcourrons les années 70/80 et 90 où l’homosexualité était tabou et même méprisée. Le Sida fera son apparition, les langues se délieront, la recherche commencera. Et oui, on meurt du Sida. Jacques y fera face tant bien que mal.
L’autrice nous dévoile une très belle histoire intimiste et terrible. Les mots sont pertinents. Les phrases sont courtes. Et les émotions sont là !!
Merci merci merci chère Constance pour avoir écrit un chef d’œuvre sur votre père, ses souffrances, ses peurs, ses passions, et son amour. Je l’aime à travers vous.
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